La nature en fête

Sous un soleil radieux et un ciel d’un bleu azur, une fête s’annonce dans la forêt d’à côté.

Quelle chance ! J’avais justement envie de porter mon déguisement de fée de la forêt aujourd’hui.

Hihi, je vais pouvoir faire des blagues à tout le monde. C’est d’ailleurs mon surnom : Tara, la blagueuse. 

Et on va me prendre pour une vraie fée avec mes quatre ailes bleu ciel.

Alors, pas une minute à perdre, j’ouvre les portes de mon armoire et j’attrape mon déguisement préféré.

J’enfile mes chaussettes hautes rose framboise, ma robe mauve et mes ailes. J’attache mes cheveux en chignon avec mon ruban rose.

Et me voici toute apprêtée pour la fête de la forêt !

Oh, quelle belle surprise : Gaia est là aussi. Elle porte son déguisement, elle aussi.

- Ohé, Gaia, par ici !

- Bonjour Tara, ton costume est ravissant. Tu es trop belle comme ça !

- Merci Gaia ! Toi aussi, j’adore tes ailes turquoise en forme de feuilles de chêne.

De la musique arrive à nos oreilles. Ça vient de la clairière, là-bas.

- Viens Tara, on va voir ! me dit Gaia.

C’est un groupe de musiciens qui joue avec des instruments en bois ! Eux aussi portent de beaux déguisements. On dirait des elfes de la forêt.

Je vois des tambourins, des bâtons de pluie, des grelots, des flûtes… Je me souviens de ces instruments : on les a essayés à l’école. Mon préféré, c’était le tambourin.

Tout cela est gai et mélodieux. Cette ambiance enjouée me rend heureuse et me donne envie de papillonner. Avec Gaia, nous avançons de fleur en fleur : un vrai parcours dans la forêt.

Et voilà que sur le chemin, nous rencontrons Diane.

- Hey, si on faisait une partie de cache-cache ? 

Diane et Gaia sont d’accord. 

Elles ne savent pas que les arbres sont mes amis et qu’ils vont me donner les meilleures cachettes. 

C’est ça, mon pouvoir de fée ! Bon, ça ne fonctionne que quand je suis habillée avec mon déguisement.

Les arbres reconnaissent une amie, sûrement.

- Cachez-vous les filles, c’est moi qui compte jusqu’à 20 ! dit Diane, mais ne partez pas trop loin, quand même.

Gaia part à droite et moi, je file à gauche. J’ai repéré un marronnier au tronc bien large. Ça veut dire qu’il est vieux, c’est ma tante qui me l’a expliqué.

Lui, il doit avoir au moins 1 000 ans. Il est si grand ! Je ne peux pas faire le tour avec mes bras.

C’est donc une cachette parfaite.

- … 18, 19, 20. J’arrive ! crie Diane.

Chut, plus un bruit : je veux gagner. 

Les oreilles bien en éveil, j’entends, après quelques minutes, des bruits de pas s’approcher de moi. 

Je croyais que le marronnier allait me protéger ! Bon, tant pis.

Rions un peu : je sors de derrière ma cachette.

- Bouh !

Je surprends Diane, ça nous fait bien rire.

Ensemble, nous partons chercher Gaia. 

Nous la trouvons derrière un chêne qui se confond avec les ailes de son déguisement. Elle est maligne.

- Oh, Gaia, tu as eu une idée géniale de cachette !

J’ai perdu, mais quel après-midi joyeux à la fête de la forêt. Il faudra recommencer.

Il y a une fête par saison : autant d’occasion de fêter la nature et se déguiser !